Papier : fabrication et marbrage

Fabrication du papier

En août 2019, j’ai participé à un atelier portant sur la fabrication du papier ainsi que l’élaboration du papier marbré à la clinique du lien à Genval https://lacliniquedulien.be/.

Il n’était pas simple de travailler et prendre des photos en même temps, c’est pourquoi je vais tenter d’expliquer la technique que nous avons apprise en reprenant certaines photos d’un livre que j’ai en ma possession dont le titre est : « Le papier l’atelier » de Angela Ramsay, Les Editions du Carrousel. Les photos ci-dessus étant de moi.

Méthode :

comme l’image du milieu l’indique il faut un minimum de matériel.

  • Une bassine assez grande ou l’on mettra la pâte de papier mélangée à l’eau (plus savon râpé et amidon)
  • Une autre avec de l’eau pour tremper les essuis ou tissus de cuisine
  • Des essuis ou tissus de cuisine en bon nombre
  • Une ou plusieurs formes (sur la photo on peut voir la forme et le cadre volant)
  • Une table pour le couchage du papier
  • un fer à repasser (pour repasser les feuilles sèches)
  • un mixeur
  • des pinces à linge

La pâte à papier (recyclé dans ce cas)

On recycle du papier d’imprimante (pas trop encré), papier crépon, papier à dessin, carton mince, serviettes en papier, enveloppes, sacs en papier bruns ou blancs, papier de soie, boîte d’oeufs en carton.

Il ne faut pas recycler : papier journal, papier glacé (revue, brochure…), carton glacé ou traité, papier où l’impression est trop abondante, papiers tâchés, carton épais.

Une fois les papiers triés, on déchire les matériaux en lambeaux pour les laisser tremper 24h dans un seau (par exemple) rempli d’eau froide à hauteur des dits matériaux.

Par la suite, on prend quelques poignées de papier décomposé dans un récipient et on ajoute de l’eau jusqu’aux 3/4. On mixe par tranche de 10 secondes jusqu’à obtention d’une purée liquide dense. On verse ensuite cette purée dans la grande bassine en rajoutant de l’eau froide (+/- 2 parts pour une part de pâte), le savon râpé et l’amidon. Entre chaque usage de la forme remuer vigoureusement le liquide.

La forme et son cadre volant

début des photos du livre sus-cité

C’est à l’aide de ce dernier que l’on transforme la pâte en feuille de papier. Le cadre volant se positionne sur la forme pour maintenir la pâte en place lors du « ramassage ».

Le ramassage

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Placez le cadre volant sur la forme et tenez les deux éléments verticalement. Plongez les à l’extrémité de la bassine pour le ramener vers vous en position horizontale et le sortir délicatement du mélange.

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Puis,secouez délicatement l’appareillage afin de bien répartir la pâte sur la forme, laisser s’égouter 15 à 20 secondes puis inclinez légèrement le tout une dizaine de secondes supplémentaires afin d’évacuer l’eau en excès.

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Après, il faut poser la forme et son cadre sur une table et retirer le cadre volant en douceur. Voilà votre première feuille.

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Vous allez ensuite la déposer sur un essui ou un tissu humide en renversant la forme (surface de papier-pâte vers la table) : posez l’un des côtés de la forme sur l’essui/tissu et d’un mouvement unique et continu, y « rouler » fermement la forme en pressant le bord d’attaque du papier sur le tissu. La feuille s’y dépose et il n’y a plus qu’à la faire sécher sur son tissu.

fin des photos du livre sus-cité

Une fois les essuis secs, on les superpose avec leur feuilles en les séparant avec des tissus de coton épais, des plaques de mousse, feutrine (…) ou plusieurs feuilles de papier journal. On pose sur le tout une plaque de bois ou de verre que l’on leste. C’est ce que l’on appelle le couchage. Le lendemain ou surlendemain (il faut que tout soit sec), on séparera délicatement ensuite la feuille du tissu et procèdera au repassage des feuilles. Si le papier est assez dense on pourra l’utiliser à d’autres fins artistiques tel que l’impression de gravures.

Résultats :

Les différentes feuilles obtenues

Il y a certaines incrustations (ici des morceaux de pétales de roses). Le tissu utilisé influence la trame du papier. Les pages roses sont issues d’une pâte colorée avec des serviettes de couleur rose vif.

les différentes feuilles obtenues

Le papier marbré

Ici, sur cette série de photos, on fait un marbrage à l’encre de chine. A l’aide d’un pinceau de type chinois, on laisse tomber l’encre sur l’eau et ensuite à l’aide d’une baguette, on exécute un mouvement à la surface du liquide afin de définir le « dessin » que l’on désire. Ensuite on pose une feuille de papier à dessin épaisse à la surface.

Puis, on enlève délicatement la feuille de l’eau.

Là, on à plus qu’à faire sécher.

Pour la version couleur la technique est la même à cette différence qu’on utilise des peintures à l’huile diluées dans du white spirit (éco de préférence). On peut donc mélanger plusieurs couleurs et utiliser, si on le veut, des papiers de moins bonne qualité comme du papier à imprimante par exemple. On peut également utiliser tous types de pinceaux afin de faire tomber les couleurs sur la surface de l’eau.

On peut, une fois les papiers secs et repassés, les utiliser pour différents ouvrages.